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LES A.M.A.P C'EST QUOI ?

Une Association pour le Maintient de l'Agriculture Paysanne est une association regroupant des citoyens et un ou plusieurs producteurs de denrées alimentaires. Cette association est conduite par la charte nationale des AMAP, et laisse un choix libre pour les contrats passés avec les producteurs.
 

Ces contrats sont basés sur un engagement mutuel: les producteurs s'engagent à livrer les produits de manière cyclique, et les acheteurs s'engagent à s'inscrire sur une durée de six mois ou d'un an.
 

Ce système a été mis en place dans les années 2000 dans le sud de la France pour soutenir les productions à taille humaine, préférant la qualité au nombre, et bénéficier de ces productions à tarifs avantageux.

En effet, le fait d'avoir un nombre de paniers connu à l'avance et garantis d'êtres achetés, les producteurs peuvent avoir une vision sur le long terme sur leur revenu, et une production limitée à ce qu'ils vont vendre.

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Pas de surplus, une qualité biologique de saison (charte des AMAP), un circuit très court, des tarifs qui permettent aux producteurs de vivre de leur métier décemment et aux "amapiens" (néologisme: qui est adhérent à une AMAP) d'avoir le meilleur prix, à tout cela s'ajoute un rapport humain très différent de ce que propose nos modes de commerces actuels.

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Pour de bien plus amples informations, les sites internet du réseau national et des réseaux régionaux pourrons vous satisfaire.

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MIRAMAP: https://miramap.org/

Réseau des AMAP Haut-Normand: https://www.reseau-amap-hn.com/

À la ferme JAMATO, nous livrons trois AMAP, ce qui représente environ 120 familles. Et il reste de la place !

Les idées-reçues... et la réalité.

Faisons le tour de quelques affirmations, et essayons d'y réfléchir:

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"- On a toujours les mêmes légumes".​

Cette affirmation n'est ni vraie, ni fausse. Obtenir des légumes de saison impose d'avoir pendant quelques mois - voir quelques semaines - certains légumes de manière récurrente. Si l'on réfléchit à la saisonnalité, cela devient évident. Les cycles naturels sont régulés par les saisons. La nourriture disponible est donc régulée par les saisons. C'est seulement à la fin du 20ème siècle que nos pays riches ont pu goûter au "tout, tout le temps". Et la diversité alimentaire, ce n'est pas ça. Le "tout tout le temps" implique bien d'autres problèmes: la qualité en baisse des produits et le réchauffement climatique, le rapport entre les humains et entre les nations ou les cultures, en sont les premières conséquences. Avant cette période de "surconsommation", c'était surtout la disponibilité, la quantité, le coût, donc en final l'organisation de la souveraineté alimentaire nationale qui était perfectible. Nous avons depuis étudiés et compris énormément de choses en terme de techniques de productions et surtout de connaissances écologiques (écologie = science qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu). Ce que nous mangeons sont des êtres vivants, et mieux les connaître nous permet de mieux travailler avec.

 

Pour résumer cette logique avec un exemple très simple mais à la fois très répandu: manger une tomate en plein hiver, cela implique des serres, chauffées et éclairées, des plantes dopées, du hors-sol, et la plupart du temps de grosses productions industrielles et un temps de transport très long. Le rapport économique prime, la qualité baisse, et la pollution augmente. Mais, en effet, on a des tomates en hiver...

Le seul moyen d'avoir des tomates de saison en hiver est de faire des conserves. Oui, ce que faisaient les humains d'avant la fin du 20ème siècle et la surconsommation d'énergie... bizarrement !

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​"- Mais ça fait trop pour moi".​

Peut-être. Mais peut-être aussi que la consommation de légumes, fruits, ou autres denrées de qualité n'est pas optimale. Dans nos AMAP, nous fournissons sept articles par paniers hebdomadaires. Il y a sept jours dans une semaine. Trop ? Ou pas assez de légumes...?

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"- Il faut cuisiner sinon on perd les légumes !".​

Et bien, oui. Il faut cuisiner. Une salade cueillis dans la journée, le lendemain, est moins fraîche, moins sexy. Les patates ne sont pas pré-cuites. Les carottes, non râpées. Le persil, non séché. Parce qu'on les cueille à point et qu'on vous laisse en faire ce dont vous avez envie. Qu'on ne leur fait pas subir de traitement pour qu'ils "tiennent" esthétiquement 6 jours ou plus, du transport jusqu'à l'étal du magasin, brillants et prêts pour la photo, mais avec moins de saveurs. Le goût, c'est un sens. Qui se travaille. Qui, n'ayant jamais goûté une denrée fraîche, naturelle de saison, peut savoir si c'est moins bon ou meilleur qu'une denrée industrielle ? Personne. C'est une expérience à vivre. La question du temps se pose alors. Si on a pas le "temps" de cuisiner, relativisons sur le temps disponible dans une journée, et comptons le temps devant nos écrans, dans nos transports, etc. Et, cuisiner et préparer ensemble un repas, est l'occasion d'entretenir les liens sociaux au sein de la famille ou d'un groupe d'amis (même seul on peut se faire plaisir !), n'est-ce pas fondamentalement bénéfique...?

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"- Le bio, c'est cher !".​

Celle-ci à la vie dure. Ou facile, finalement, car en utilisant notre super pouvoir d'humain, le calcul, on se rend compte qu'avec les données nécessaires, cette affirmation n'est pas correcte. C'est de l'économie, qui est assez complexe, mais cela reste des chiffres, des mathématiques.

À Jamato, notre idée de la question est la suivante: si nous, producteurs, pouvons nous rémunérer correctement, et que n'importe qui dans la population peut se fournir chez nous, cela nous va. L'AMAP est donc le meilleur compromit : un prix fixe, lissé sur un an ou six moi, pour une dose de légumes conséquente d'une très bonne qualité et un impact environnemental presque nul. Le bio est très peu subventionné, ce qui revient à dire que quand vous achetez un produit normé AB, vous le payez réellement à se moment-là. Les produits issus du conventionnel ont été subventionnés, vous avez en quelques sorte déjà cotisé pour eux. Et vous finissez de les payer "totalement" lors de votre achat.

Ensuite, les études indiquent qu'en France, au 21ème siècle le budget moyen alloué à l'achat de nourriture est en moyenne de 15% du budget familial. Avant les années 60, celui-ci était de l'ordre de 25%. Finalement, la qualité des produits en terme de résidus de pesticides, de qualité des sols et de la biodiversité, nous apportent un bénéfice santé très important, ce qui coûtera moins cher en frais de santé.

Bien évidement, ce n'est pas "aussi simple", nous ne sommes pas dupes. Sans parler de ceux qui préfèrent vendre le "bio" Ã  prix d'or parce que certaines personnes peuvent payer, la nourriture reste un coût pour le budget familial, et il est à réfléchir.

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Les AMAP que nous fournissons proposent un panier entre 15€ et 15,50€ hebdomadaires pour 7 articles différents. Comparez ce prix au reste de vos achats (de nourriture ou autre). Nous ne voulons pas culpabiliser le monde, mais que le monde y réfléchisse. Pour faire des choix éclairés et volontaires.

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Bref !

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Ni bonnes raisons, ni mauvaises !
Nous avons chacun notre histoire, nos envies, nos expériences, nos choix.

Un peu de philosophie : Se connaître soi-même est essentiel, pour ne pas se mentir et mentir à autrui. Ainsi, il n'est pas préjudiciable ni compromettant d'essayer des choses et de ne pas en être satisfait, de tenter de vivre autrement et de ne pas y arriver.

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La fatalité n'est que l'acceptation de celle-ci, ne cherchons pas de causes extravagantes, la réalité est toujours très simple. Discuter, apprendre, comprendre, et faire des choix en conséquences, c'est ce qui va faire la différence, et c'est là que l'on aura plus un sentiment de sérénité que d'anxiété au cours de notre vie. Et, pour le sujet qui nous intéresse ici, nous mangeons presque trois fois par jours...

 

autant que ce soit bon et enrichissant. Tentez l'aventure !

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